Les sorties avec TAHINA
Le convoyages (aller lire)
La prise en main : janvier 2007 (aller lire)
Quelque sorties : mai 2007 (aller lire)
Les vacances et la p'tite balade : été 2007 (aller lire)
La navigation estivale 2008 (aller lire)
Le convoyage (17/12/06)
Le convoyage de Marseille à Port Camargue au mois de
décembre s'annonçait assez
"mouvementé" ... il l'a
été.
Heureusement, l'ancien propriétaire était du voyage avec un équipier de ses amis tous deux régatiers et leur présence a été très rassurante.
Voici donc un bref récit de cette balade qui a amené TAHINA à sa place à Port Camargue.
Tout
a bien
commencé par une fin d'après midi de
décembre
très douce ou nous arrivons au vieux port assez
excité il
faut le dire tout au moins en ce qui me concerne (mais j'essaye de le
dissimuler sous un espèce de détachement stupide,
juste
pour ne pas faire des bonds de 3 metres).
Pierre Alain est là pour nous accueillir et le courant passe de suite en anticipation des moments que l'on va vivre ensemble; lui pour la dernière nav sur son sangria, moi pour le début d'une nouvelle aventure ...
Inspection du bateau, inventaire de l'équipement de sécu, de nos équipements respectifs. Avec mon copain, on est plus habillés pour le ski que pour la mer !! alors un emprunt à l'équipement de Pierre Alain termine la préparation de l'armement et des équipiers.
Bon, tout étant pret, une petite biere sera la bienvenue en guise d'apéritif avant un bon repas sur le port.
Un moment sympa en prévision d'un autre repas futur (pour les poissons celui là)
23 heures, sortie du vieux port juste après un feux d'artifice; vraiment fallait pas !...
Le vent secteur sud doit tourner NO par le nord dans la nuit et donc nous permettre de naviguer travers au vent au large de la camargue. On devrait de plus arriver avant de l'avoir dans le nez au matin.
Pour
l'instant, nous
glissons sous spi au large du cap Couronne avec une houle au 3/4
arrière, un vrai bonheur si ce n'est que nous sommes
pratiquement vent arrière, une allure très
difficile
à tenir avec cette houle (attention la tête lors
des
empanages involontaires).
Heureusement que la bôme du sangria ne pèse pas trop.
Vers 3 heures du matin, le vent n'a toujours pas tourné!! Cette allure de balançoire commence à devenir néfaste pour mon estomac.
A l'intérieur c'est le grand capharnaum : tout change de bord à chaque ambardée du bateau.
Pour finir, des éclairs au loin nous engagent à amener le spi et c'est sous GV seule à 1 ris que nous prenons nos premières rafales de vent (un orage proche? on ne voit rien et on n'a pas de pluie?!)
Seul le vent se renforce et vire un peu sud-est !! rien à voir avec les prévisions mais bon, ca nous permet de faire du sud en s'appuyant un peu.
En milieu de nuit, le sondeur se met à nous faire une farce : 3 mètres ! Soit 1.80 m sous la quille dans des creux de 2m!! Ya un hic quelque part.
On sonde avec la sonde à main : le sondeur est bien farceur, et pourtant il donne des infos stables...toujours près de 3m.
Cette situation à cet endroit et dans ces conditions ne nous rassure pas; on met encore du sud dans notre route.
Finalement, au matin, on se rendra compte qu'on n'a pas fait autant de détour que cela car un cap plein ouest nous amènera directement au large de la pointe de l'espiguette.
A priori c'est le brassage des bancs de sables du coin qui ont "déstabilisés" le sondeur. (je lirai plus tard qu'il existe un réglage de sensibilité du sondeur pour s'affranchir de ces problèmes ).
Fin des hostilités. Meme le vent est fatigué donc on va pouvoir se reposer un peu.
Au petit matin, tout le monde se réveille un peu et on termine sous spi (eh oui le vent n'a toujours pas tourné completement) avec une petite houle très agréable sur l'arrière.
Qu'il est long ce bord au large des Saintes Maries.
A la hauteur de l'espiguette on se décide pour la risée "Honda" ...
Arrivée vers 12H00 comme prévu.
Une heure pour vider et ranger au mieux, "j'abandonne" Tahina avec une seule idée en tête : revenir au plus vite pour m'occuper de lui... il est 13 heures.
Merci à Denis qui a bien voulu m'accompagner, à Pierre-Alain et Pierre qui ont été si précieux ...
Janvier 2007
Enfin, nous voilà de retour au bateau!
Du boulot en perspective.
Une journée sera bien suffisante pour remettre TAHINA en état de naviguer car nous n'avons que 4 jours alors hors de question de "gaspiller".
Démontage, remontage, vérifications, nettoyage, test et inventaire ... ca y est on est OK pour : ...
Sortie
du dimanche 31/12
Bon, faut se motiver car le vent n'est pas au rendez-vous. On hisse quand même, juste pour voir ... et c'est beau.
J'en profite pour informer "l'équipage" des manoeuvres courantes, passages des bouts, bloqueurs, utilisation des winchs (mon mousse de 13 ans apprend vite).
Malheureusement, on affale rapidement pour pas fatiguer les voiles et c'est au moteur qu'on va jeter l'ancre pour déjeuner (en tee-shirt le 31/12 faut quand même pas louper ça)
Retour avec "Honda" qui comme je l'espérais est fidèle malgré le petite frilosité du convoyage.
Sortie
du lundi 1er janvier 2007
Celle là faut pas la louper : la météo prévoit force 6 pour les jours suivants et là on sera hors jeu.
le matin du 1/01/07 avis de grand frais N°1 ...
Dès la sortie du port, TAHINA glisse et nous procure une drole de sensation ... le plaisir de glisser en silence et en douceur!
C'est très différent de la nav avec notre ancien EDEL de 5.5m. Lui aussi était un bon petit bateau avec lequel nous avons tiré de bons bords mais quelle différence!
Cette impression de souplesse nous donne tout de suite envie d'élargir notre périmètre de navigation.
Comme toujours dans cette baie, on a le vent dans le nez mais aujourd'hui c'est surtout car j'attends que ça se renforce pour rentrer au portant.
vers 16h00, je vois en effet blanchir la mer à l'horizon : un ris dans la GV et c'est ainsi qu'on se rentre.
Tout l'équipage est heureux de ce galop d'essai au cours duquel nous avons pu apprécier la facilité de ce bateau et l'impression de sécurité qui s'en dégage.
MAI 2007
Après plusieurs week end de ronds dans l'eau, l'heure a sonné du vrai baptème de navigation,
à savoir 38 miles (un vrai périple pour nous)
La météo n'étant pas de la partie, nous ajournons le départ
mais Eole nous fait grace d'un essouflement providentiel vers 9H00
Ca ne sera donc pas sous les cieux étoilés que nous larguerons
les amarres mais sous une tramontane faiblissante, ....
... nous laissant moult vagues promtes à retourner nos estomacs à peine réveillés
Heureusement, le vent encore bien présent nous laisse un appui pour passer dans
le clapot, mais bientôt, il ne restera que ce clapot que nos carènes éclaboussent.
Le soleil termine cette matinée et c'est au moteur que l'on croise SETE.
Pour notre arrivée à AGDE, Eole, clément et pas sourd à nos incantations
nous gratifie de quelque risées qui nous poussent jusqu'àu port.
Cette petite balade
nous a permis de renconter des proprio de sangria
Sympa, et de faire une nav à 3 bateaux des plus sympatique (salut aux équipages!!)
Rangements à l'arrivée ...
vacances 2007
Les vacances de juillet 2007 ont commencées par une semaine assez sédentaire du fait de la météo qui nous a gratifié de 5 jours à 35 neouds et le p'tit mouss avait décidé de se faire les bras pendant un stage planche à voile.
L'occasion était donc toute trouvée pour bricoler un peu TAHINA et partir ensuite l'esprit tranquille :
la liste non exhauxtive suivante m'a occupée ces quelque jours mais à un rythme très "méridional".
* graissage émérillon d'enrouleur et remise à poste du génois (il reste à l'abri à l'intérieur le reste du temps)
* Mise en place des lignes de vie
* Remise en état WC (finalement j'attendrais d'etre "au sec" pour virer le WC marin, faut pas prendre trop de plaisir d'un coup !!)
* Remplacement des supports de feux de nav et feux de nav (CP ep5 + stratification Epoxy)
* Renfort en stratification du tableau Arrière (strat de 1/2 tube PCV ) pour chaise moteur HB
* Remplacement réa de sortie de mat pour drisse de Génois
* Achat, cablage tableau 220 et prise de quai
* Achat et pose filtre essence et nettoyabe des 2 nourrices
* J'ai aussi rebaptisé TAHINA ave des lettres toutes neuves (faut dire qu'il lui manquait le -T- et le -H- !!!)
Quelques virées en baie du Grau du Roi, dont le feu d'artifice du Grau du roi auquel on a assisté à coté de "alex-melinda" et son équipage
on largue enfin le 17 au matin :
vent faible et houle par le travers = recette idéale pour les estomacs pas encore montés sur cardan, et c'est la skipette qui en fait les frais !
Nous abrégeons donc notre étape, qui était prévue a l'origine jusqu'à Agde, par une escale à SETE.
Finalement, ce choix s'avère judicieux car ce port permet un amarinage meme à quai tellement on a été secoué par le trafic incessant des chalutiers et autre thoniers.
A peine amarré, le bar le plus proche est pris d'assaut tellement il fait chaud.
Etape SETE - GRUISSAN
Pour le fun on est parti à 5 heures du mat à la fraiche.
Ayant bien préparé les WP et les feux la veille, j'étais absolument serein pour cette première nocture de tout l'équipage,
Dommage qu'un voile nuageux nous a gaché le levé du soleil et que le vent absent nous a obligé à pas mal de moteur !
au matin en voilier par SKIPPERTAHINA
Arrivée à Gruissan avec le vent qui revient vers 12H30
Gruissan est vraiment sympa comme port, mais nous n'avons pas eu assez de temps pour visiter et "faire" les nombreuses pistes cyclables (en roller pour nous) car nous étions attendus chez des amis.
Très bonne étape où nous reviendrons...
Virée en baie de GRUISSAN
Pour faire faire un baptème de voile à des amis, on sort se faire bousculer au près dans 15 à 20 noeuds de vent.
Retour Frontignan,
Vent faible mais travers à 3/4 arrière qui nous permet de glisser facilement sous spi, un vrai bonheur.
Arrivée completement ratée à FRONTIGNAN car le courant est très fort dans le chenal... mais bon, un p'tit resto est on se remets vite.
Accueil vraiment sympa de tout le personnel du port - a signaler -
Le sud se fache et nous gratifie de belles vagues ... on va patienter ... mais pas trop car la météo prévoit un retour du no assez musclé avec des rafales à 35nd pour le lendemain après midi.
On décide donc d'appareiller assez tot le lendemain (de toute façon, on l'aura presque dans le dos!)
Etape Frontignan / Palavas
Les rafales sont en avance, on n'a meme pas le loisir de hisser la GV.
C'est donc sous génois seul qu'on va battre notre record de 8.6 nds (vent 20 nds rafales 30nds suivant l'anémo de palavas) à une moyenne de 6 nds.
Arrivée à Palavas, on est content et fier de ce petit bord de largue.
Fin du périple
Le retour sur port camargue - un seul bord - est un vrai plaisir de glisse
Au final, un bateau super, une météo variée super, des étapes super, ... on est super contents ... vivement la prochaine fois
vacances 2008
On est allés dans le même coin mais un peu plus loin. Celà s'appelle agrandir son "rayon d'action". En tout cas on a pris beaucoup de plaisir à cette virée.
On a rencontré quelques équipages sympa, des étapes bien cool pendant les coups de vent, du vent juste ce qu'il faut mais pas trop...
En voici quelques morceaux choisis ...
15 juillet veille du départ :
Théo a "négocié" cette journée pour rencontrer des copains sur Montpellier. C'est le moins qu'on puisse faire que de lui accorder car il aura à supporter ses parents pour les 3 semaines suivantes. Quelques achats de dernière minute, j'ai l'impression que rien n'est prèt ! Je suis encore en train de bricoler à 23 heures (on se refait pas).
Malgré tout, chaque chose commence à trouver sa place, y compris le vélo et le canoé gonflable (étonnant non dans un si petit bateau!). Demain, restera à caser fringues et bouffe. Le programme Port camargue / Cap d'Agde soit 34 miles est plutot cool, mais nécessite un départ vers 9 heures maxi soit une vrai prouesse au vu de l'équipage actuel!!
16
juillet 8H50 : 
Départ (miracle on est dans les temps). Tout le monde a mal dormi à cause des moustiques. Les somnanbules remplissent le bateau de choses et d'autre.
Honda nous déhale correctement. La météo nous annonce du 3Bf et ca risque d'être poussif en attendant le thermique. Effectivement: sortie du port cotonnneuse et calme. La brise se lève finalement à la hauteur de frontignan mais sud ce qui nous oblige à un près sérré. Ce n'est pas l'allure favorite de TAHINA mais c'est celle qu'affectionne la barreuse car elle a l'impression d'aller plus vite!!
On arrive tout de même à tenir le cap au 240 - quelques virement pour passer la cardinale sud au large de la passe de SETE (faut être puriste quand même) - et pour le reste de la journée, le vent est assez sympa pour nous permettre d'atteindre le Cap d'Agde pratiquement d'un seul bord en longeant la "zone interdite" par le nord.
Notre arrivée est saluée comme il se doit par moults scooters et vedettes qui ronronnent et nous éclaboussent de joie pour nous saluer!
Départ 9H06 amarrage à 17H00 soit 8heures pour 34Mn (moyenne 4,25 nd mais en partie au moteur)
Escale au cap d'Agde :
Je passe un peu cette escale sous silence par peur d'être désagréable. En effet, on a pas du tout aimé. Du monde, difficile d'y circuler en vélo (encore moins en roller qui est notre moyen de locomotion à moi et mon fils), tout est très cher, ... Malgré tout, l'ambiance du ponton et des locaux rencontrés ici est très agréable et tranche avec l'impression d'usine à touriste des échoppes alentours.
Finalement, un épisode de tram nous a cloué jusqu'au 19 juillet. En effet, même à 6 bf c'était "vent dans le nez" pour aller sur Gruissan. Du coup, j'en profite pour installer un lazzy jack . La skipette et le mousse en ont eux profité pour lire et dormir (dans l'ordre).
Samedi 19 juillet : le vent est tombé - décidément, la météo devient fiable - donc la journée sera dévolue à descendre un peu dans le sud.
On est partis. Honda a la pèche. Arret à la capitainerie avec skipette aux commandes du hors-bord nouvellement rallongées par du tube PVC. Une vraie réussite qui lui permet de piloter avec ses petits bras musclés (mais courts au demeurant). 60 euro les 3 nuits - départ 11H00
Moteur jusqu'à 14H00 puis quelques risées. Il fait chaud, le brumisateur tourne "à plein régime". Encore un achat qu'on ne regrettera pas!!
Skipette en a marre et nous abandonne pour un somme au moment de hisser le spi. Calme puis 3,5 nd - maman dort - on empanne - maman dort - on affale le spi - maman dort. Bref, on saluera le bel effort de l'équipage réduit de 1/3. Le mousse avait même eu un bout entre les dents lors de l'empannage!! Finalement et pour se venger, nous terminerons cette traversée couchés sur la plage avant, laissant maman à la barre pour le dernier quart... quel plaisir ... ca doit être ça la plaisance.
Comme d'habitude on est en avance pour le resto du soir. C'est donc par obligation qu'on se fait un apéro mousse/diabolo/monaco. Ca sera l'apéro de base cet année.
Le ports est décidément plus sympa, impression de plus de place, moins de stress, moins de monde, ... mais plus de vent : c'est reparti pour 3 jours de Tram.
On en profite pour louer des planches sur l'étang de mateille. Puis c'est l'attente.
On a retrouvé l'équipage de "Condor Libre" (un jouët 1040MS) sur le même ponton. Ils descendent eux aussi vers le sud mais sans forcément de date de retour. Avec eux, on prend régulièrement la Météo pour pouvoir partir ensemble... On verra bien on a le temps. Nos voisins, Delphine et Pierre, nous accuillent à bord de leur Jouët 37 (encore un Jouët) pour un thé/tisanne tardif. C'est sympa mais faut pas trop qu'on regarde les gros bateaux comme ça!!!. Pierre confectionnera une ligne de traine afficace pour Théo. Merci à lui...
Le 22 juillet :
La Tram est toujours là et un peu la boule à l'estomac aussi. Je décide d'attendre la météo de la mi journée pour aviser. Du coup, on a quelques heures devant nous. On part pour une balade dans le massif de la Clappe. Bien nous en a pris, c'était long (aller/retour à pattes depuis le bateau!!) mais quel point de vue extraordinaire : 360° sur la mer et l'arrière pays, vraiment ca vaut les 3 à 4 heures de marche.
Retour au bateau, décision, sortie du port de Gruissan sous génois.
La tramontane nous pousse. Pour autant, la météo n'annonce pas d'agravation et l'équipage est serein. Nous avons préparé le 2eme ris dans la GV. Le vent restera pourtant soutenu et la houle par l'arrière passé le cap Leucate va rendre la tenue du cap un peu plus costaude... de beaux surfs mais aussi des embardées inquiétantes. Malgré tout c'est vraiment une belle traversés menée à 6 noeuds de moyenne.
Est-ce la vitesse ou le stress, quoi qu'il en soit malgré 2 cartes je me plante de port!!! quel surprise en tournant la jetée ... rien à voir avec le plan des instructions nautiques. Bon je me suis pas servi du GPS mais quand même c'est la honte... c'est Théo qui m'annonce "port BARCARES".
Vu une tortue de mer.
Mercredi
23 juillet : 
Aujourd'hui, il fait un temps de demoiselle, j'espère qu'on fera pas trop de moteur...
Finalement, on fait du moteur avec une lègère brise dans le nez et de la houle de travers, pas bon ça, pas bon du tout. Heureusement, à la hauteur de Canet on va pouvoir mettre un peu les voiles. Bizarre cette houle de travers qui nous fait rouler. Le cap'tain prévoyant s'enfile 2 "mercalm"., (le mousse aurait du en faire autant à ce moment là). La côte est superbe, plate sur tribord, on fonce droit sur la montagne en face de nous. Au loin, l'Espagne, le cap Creus et toute la cote issue des pyrénnées qui se jettent dans la mer.
Au fur et à mesure qu'on avance, se détachent les détails de cette côte. Tours, sémaphores, forts,... autant de repères qui marquent la position stratégique de cette cote (y'a même des reliquats de blockhaus à port vendre).
On hésite encore sur le but de cette journée mais Théo nous implore d'écourter la nav, ça sera donc port Vendre.
Moi-même, je songe au retour. Que de miles à parcourir pour le retour. Pourvu que la météo ne nous serve pas une semaine de tram dans le nez. De ce fait, je suis très hésitant à poursuivre après Béar.
Port vendre : Comme l'indique le guide, c'est un port mixte pêche /plaisance. On y est "logés" au chausse pied, les par'bats grincent. Le port est sympa, même si y'a pas vraiment de monuments, quelque criques... Port vendre est la référence du zéro des cartes établie lors du passage au système métrique.
Jeudi
24 juillet : 
Départ matinal (10H30) direction la baie des Paulilles. Au programme mouillage pour le déjeuner, baignade et retour. Mouillage tranquille sous voile, pas trop de monde dans la baie, pas mal de canoés (des petits canards suivants leur moniteur). Première plongée "masque et tuba" pour Théo, l'eau est bleue, chaude, quelque poissons bleus et des canoés oranges... bref le vrai plaisir.
Une seule ombre au tableau, en l'espèce : un bateau "gris" d'où une annexe chargée de préposés des douanes vient interviewer les plaisanciers au mouillage. Tous nos voisins auront droit à leur visite. Nous serons épargnés, sans doute à cause du taud qui nécessite de ramper pour atteindre le cockpit et de tout le bazard étalé ça et la (masques, palmes, tubas, serviettes, le fameux pulvérisateur avec lequel on s'asperge abondamment, etc ...).
J'ai déroulé 3 fois trop de chaîne mais je relève facilement, bien épaulé que je suis par l'équipage au moteur. Le vent est mou, faut avancer au moteur contre les vagues. Espéront que ca va se lever.
Escale à port leucate pour une nuit. C'est juste pour se rappeler les vacances passées ici à l'époque où je planchais sur les étangs... La plage pas loin est assez agréable en tout cas l'eau y est chaude pour une baignagde le lendemain.
Vendredi 25 juillet :
On appareille dans l'après midi. L'objectif est simplement de passer le cap Leucate au retour afin de ne pas risquer de rester bloqués si le vent se lève. POur le reste, pas de but précis. Soit on fera une halte à gruissant soit on profite du vent pour monter plus nord. Finalement, c'est plutot "mou". Heureusement que nous pouvons gréer le spi qui va nous déhaler à 5,5/6nds. Malgré ça on va "ramer" pour atteindre Narbonne Plage. C'est en effet ce port que nous ne connaissons pas encore qui sera notre prochaine escale.
Théo qui a profité de l'affalage du spi pour remettre la traine va nous remonter 5 maquereaux que nous rejetterons (on les trouve trop petits).
Samedi 26 juillet :
Narbonne plage est finalement un port pas prise de tête où les gens sont très sympa. 600 places c'est petit à coté des ports du coin. La première nuit est gratuite, là aussi c'est assez surprenant et ça vaut le coup d'être signalé à une époque où on ferait presque payer une halte de quelques heures! Seul inconvénient, les commerces sont un peu loin, mais bon, ça fait une balade, faut positiver.
Finalement on décide de rester une journée baignade, le temps de permettre au vent de baisser d'un cran et de passer à 3bf en espérant qu'il en reste quelque chose pour nous tirer demain jusquà Sète où nous attendent un resto chinois et une laverie automatique (on n'a plus rien à se mettre).
Bonne adresse de resto "la marine" à 2 pas de la capitainerie ... conseillés par eux d'ailleurs.
Dimanche 27 juillet :
Départ matinal (10H30) - petite frayeur, le moteur cale dans la passe mais on a déja les voiles (ouf). C'est juste le bouton rouge d'arret qui a un faux contact (je changerais plus tard le clip en plastique pour ne plus être ennuyé avec ça). 28 miles à faire soit un peu moins de 6 heures en prévision. Finalement on accoste à 17H00 soit 6H30 ca va! La skipette nous accoste au ponton comme une pro. Prise de pendille bien crade ... on est à Sete.
Le programme est chargé : laverie pour les fringues, bar pour les gosiers (on a 30 mn, c'est la durée du programme synthétiques). Puis c'est à nous de passer à la douche avant de retrouver notre restaurateur chinois préféré (les seuls nems digestes de toute la côte ouest de la méditérannée).
Lundi 28 juillet (récit de la skipette) :
Je dors ... tranquillement... milieu d'aprem ... 17H30 ... Le Cap'tain déboule completement speed. : "réveille toi chérie, nous partons tout de suite!". "on annonce un force 7 pour cette nuit, faut faire un peu de route, il vaut mieux partir maintenant ..." Donc branle bas de combat général et habituel. Tout se fait rapidement mais sans impression d'urgence. Le taud est rangé, la rallonge, l'eau, la vaiselle, , ... le moteur ronronne déja... pret à larguer? "pret!" ... on largue.
Sortie du port cool, on peut hisser la grand voile puisqu'on est vent debout, et Ô combien debout!!... pile poil où on veut aller!! bon, bon...
On déroule le foc, cap au 70°, toujours le vent dans le nez, on enroule le foc... GRRR. Le vent refuse, papa se pose des questions... "bon, on s'est peut être emballés un peu vite, On ne peut pas tout faire au moteur ... Et si on s'arretait à Palavas? ..." La mer est sombre, le ciel aussi ... Papa tourne en rond à bord, dubitatif, quand son regard "tombe" sur la pissette du hors-bord, ou plus précisément l'absence de pissette !!. Arret immédiat du moteur, le bateau bouchonne, les commentaires fusent, la mutinerie n'est pas loin!!
"Bon on va s'arreter à Frontignan"
" Oh non ... c'est nul Frontignan!!"
"Oui mais si on continu, on casse le moulin !!..." la mutinerie est contenue pour l'instant.
Ce sera l'étape la plus courte de cette navigation (3 ou 4 miles) ... et j'ai été réveillée pour ça!!!
Accueil par le bosco (toujours aussi sympas à Frontignan - serviables, courtois et pas stressés, prennent le temps de discuter le coup, c'est pas "l'usine").
Dépannage : Finalement c'était juste une saleté qui bouchait la pissette. Rien de grave, ca pisse à nouveau.
Mardi 29 juillet :
Dernier bord jusqu'à port Camargue. Tristes de rentrer mais ce bord est un pur bonheur, avec le vent juste comme il faut, un bateau si heureux qu'il laisse tout ceux de la baie "sur place"...
On est aussi ravis de retrouver notre fils et son amie qui n'ont jamais navigués sur Tahina. Heureux donc d'avoir ces quelques jours pour leur faire découvrir un peu les plaisirs de la voile dans la baie, de leur raconter notre périple tout frais...
Ca a vraiment été sympa cette année. Jamais stressé, un vent gentil avec nous, un bateau qui a pris soin de nous, des étapes agréables, des gens agréables, ... Non vraiment, on a rien à changer sauf peut être à raccourcir le temps qui nous sépare de la prochaine navigation